29 Mar 2005

Le Monde Profiles Rolando Villazon

Rolando Villazon est un ténor à sang chaud. Ce fils de Mexico est capable de vous attendre sur une place venteuse de Vienne, par une après-midi teigneuse, tête et mains nues, dans le grand froid qui tient encore la capitale autrichienne en cette mi-mars. La veille au soir, il incarnait avec une grâce incroyable un fragile et magnifique Roméo dans le Roméo et Juliette de Gounod, monté à la Wiener Staatsoper.


Rolando Villazon

Rolando Villazon, la vie à pleine voix

Marie-Aude Roux [Le Monde, 29 Mar 05]

Rolando Villazon est un ténor à sang chaud. Ce fils de Mexico est capable de vous attendre sur une place venteuse de Vienne, par une après-midi teigneuse, tete et mains nues, dans le grand froid qui tient encore la capitale autrichienne en cette mi-mars. La veille au soir, il incarnait avec une grâce incroyable un fragile et magnifique Roméo dans le Roméo et Juliette de Gounod, monté à la Wiener Staatsoper.

Front bouclé et oeil noir de taurillon, voix claironnante de jeune homme à longues enjambées, Rolando Villazon fend ce reste tenace d'hiver comme il traverse la scène : avec une présence superlative. On peinerait presque à le suivre jusqu'à l'appartement qu'il occupe chez Placido Domingo, à qui on l'a si souvent comparé depuis qu'il a raflé trois prix au concours Operalia, organisé par le grand ténor espagnol, en 1999